dimanche 24 mai 2009

LA PESTE

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- Naturellement, vous savez ce que c'est, Rieux ?
- J'attends le résultat des analyses.
- Moi, je le sais. Et je n'ai pas besoin d'analyses. J'ai fait une partie de ma carrière en Chine, et j'ai vu quelques cas à Paris, il y a une vingtaine d'années. Seulement, on n'a pas osé leur donner un nom, sur le moment... Et puis, comme disait un confrère : " C'est impossible, tout le monde sait qu'elle a disparu de l'Occident. " Oui, tout le monde le savait, sauf les morts. Allons, Rieux, vous savez aussi bien que moi ce que c'est...
- Oui, Castel, dit-il, c'est à peine croyable. Mais il semble bien que ce soit la peste. (...)




(...) "Une manière commode de faire la connaissance d'une ville est de chercher comment on y travaille, comment on y aime et comment on y meurt." (...)




(...) Des pluies diluviennes et brèves s'abattirent sur la ville; une chaleur orageuse suivait ces brusques ondées... (...)




(...) C'est au moment du malheur qu'on s'habitue à la vérité, c'est-à-dire au silence.. (...)




(...) La souffrance profonde de tous les prisonniers et de tous les exilés... est de vivre avec une mémoire qui ne sert à rien. (...)




(...) Il a l'air de vivre sur cette idée, pas si bête d'ailleurs, qu'un homme en proie à une grande maladie, ou à une angoisse profonde, est dispensé du même coup de toutes les autres maladies ou angoisses.
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(...) "Rien n'est moins spectaculaire qu'un fléau et, par leur durée même, les grands malheurs sont monotones" (...)




Tous les fragments viennent de "La Peste" (1947)
Albert Camus




Lieu de l'experiment: Bâle, Suisse

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dimanche 3 mai 2009

LA PROIE

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"Le monde est un repère semé de pièges et d'embûches"
Marc Gendron



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