mardi 24 novembre 2009

HALLUCINATIOooOOoOooNS...

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"Environ 1 heure après l´absorption des champignons hallucinogènes, l´individu pourra ressentir soit un sentiment d´anxiété soit une sensation d´énergie dans tous le corps.(...)
Certains individus ressentiront de la paranoia et auront des hallucinations visuelles qui peuvent être très violentes dans certains cas.
Les champignons hallucinogènes provoquent aussi des pertes de notion du temps et de l´espace."






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dimanche 22 novembre 2009

LE HORLA - JOURNAL D'UN FOU

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12 mai.
- J'ai un peu de fièvre depuis quelques jours; je me sens souffrant, ou plutôt je me sens triste. D'où viennent ces influences mystérieuses qui changent en découragement notre bonheur et notre confiance en détresse ? On dirait que l'air, l'air invisible est plein d'inconnaissables Puissances, dont nous subissons les voisinages mystérieux. Je m'éveille plein de gaieté, avec des envies de chanter dans la gorge. - Pourquoi ? - Je descends le long de l'eau ; et soudain, après une courte promenade, je rentre désolé, comme si quelque malheur m'attendait chez moi. - Pourquoi ? - Est-ce un frisson de froid qui, frôlant ma peau, a ébranlé mes nerfs et assombri mon âme ? Est-ce la forme des nuages, ou la couleur du jour, la couleur des choses, si variable, qui, passant par mes yeux, a troublé ma pensée ? Sait-on ?



25 mai. - Vers dix heures, je monte dans ma chambre. A peine entré, je donne deux tours de clef, et je pousse les verrous ; j'ai peur... de quoi ?... Je ne redoutais rien jusqu'ici... j'ouvre mes armoires, je regarde sous mon lit ; j'écoute... j'écoute... quoi ?... Est-ce étrange qu'un simple malaise, un trouble de la circulation peut-être, l'irritation d'un filet nerveux, un peu de congestion, une toute petite perturbation dans le fonctionnement si imparfait et si délicat de notre machine vivante, puisse faire un mélancolique du plus joyeux des hommes, et un poltron du plus brave ?
Puis, je me couche, et j'attends le sommeil comme on attendrait le bourreau. Je l'attends avec l'épouvante de sa venue, et mon coeur bat, et mes jambes frémissent ; et tout mon corps tressaille dans la chaleur des draps, jusqu'au moment où je tombe tout à coup dans le repos, comme on tomberait pour s'y noyer, dans un gouffre d'eau stagnante.


Je dors - longtemps - deux ou trois heures - puis un rêve - non - un cauchemar m'étreint. Je sens bien que je suis couché et que je dors... je le sens et je le sais... et je sens aussi que quelqu'un s'approche de moi, me regarde, me palpe, monte sur mon lit, s'agenouille sur ma poitrine, me prend le cou entre ses mains et serre... serre... de toute sa force pour m'étrangler. Moi, je me débats, lié par cette impuissance atroce, qui nous paralyse dans les songes ; je veux crier, - je ne peux pas ; - je veux remuer, - je ne peux pas ; - j'essaie, avec des efforts affreux, en haletant, de me tourner, de rejeter cet être qui m'écrase et qui m'étouffe, - je ne peux pas !
Et soudain, je m'éveille, affolé, couvert de sueur. J'allume une bougie. Je suis seul.




5 juillet. - Comme je le fais maintenant chaque soir, j'avais fermé ma porte à clef ; puis, ayant soif, je bus un demi-verre d'eau, et je remarquai par hasard que ma carafe était pleine jusqu'au bouchon de cristal. Je me couchai ensuite et je tombai dans un de mes sommeils épouvantables, dont je fus tiré au bout de deux heures environ par une secousse plus affreuse encore. (...)
Ayant enfin reconquis ma raison, j'eus soif de nouveau; j'allumai une bougie et j'allai vers la table où était posée ma carafe. Je la soulevai en la penchant sur mon verre ; rien ne coula. - Elle était vide ! Elle était vide complètement ! D'abord, je n'y compris rien; puis, tout à coup, je ressentis une émotion si terrible, que je dus m'asseoir, ou plutôt, que je tombai sur une chaise! puis, je me redressai d'un saut pour regarder autour de moi! puis je me rassis, éperdu d'étonnement et de peur, devant le cristal transparent ! Je le contemplais avec des yeux fixes, cherchant à deviner. Mes mains tremblaient ! On avait donc bu cette eau? Qui ? Moi ? (...)
Ah ! qui comprendra mon angoisse abominable ? Qui comprendra l'émotion d'un homme, sain d'esprit, bien éveillé, plein de raison et qui regarde épouvanté, à travers le verre d'une carafe, un peu d'eau disparue pendant qu'il a dormi ! Et je restai là jusqu'au jour, sans oser regagner mon lit.



6 juillet. - Je deviens fou. On a encore bu toute ma carafe cette nuit; - ou plutôt, je l'ai bue! Mais, est-ce moi? Est-ce moi ? Qui serait-ce ? Qui ? Oh ! mon Dieu ! Je deviens fou ! Qui me sauvera ?




6 août. - Cette fois, je ne suis pas fou. J'ai vu... j'ai vu... j'ai vu !... Je ne puis plus douter... j'ai vu !... J'ai encore froid jusque dans les ongles... j'ai encore peur jusque dans les moelles... j'ai vu !...




19 août. - Il est venu, le... le... comment se nomme-t-il... le... il me semble qu'il me crie son nom, et je ne l'entends pas... le... oui... il le crie... J'écoute... je ne peux pas... répète... le... Horla... J'ai entendu... le Horla... c'est lui... le Horla... il est venu !...







20 août. - Le tuer, comment ? puisque je ne peux l'atteindre ? Le poison ? mais il me verrait le mêler à l'eau; et nos poisons, d'ailleurs, auraient-ils un effet sur son corps imperceptible ? Non... non... sans aucun doute...
Alors ?... alors ?...



10 septembre. - Non... non... sans aucun doute, sans aucun doute... il n'est pas mort...
Alors... alors... il va donc falloir que je me tue, moi!


lundi 9 novembre 2009

UN TEMPS... POUR L'AUTOMNE

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Il y a un moment pour tout
et un temps pour toute chose sous le ciel...




Un temps pour enfanter, et un temps pour mourir,
Un temps pour planter, et un temps pour arracher le plant.



Un temps pour tuer, et un temps pour guérir,
Un temps pour détruire, et un temps pour bâtir.

Un temps pour pleurer, et un temps pour rire,
Un temps pour se lamenter, et un temps pour danser.







Un temps pour lancer des pierres, et un temps pour en ramasser,
Un temps pour embrasser, et un temps pour s'abstenir
d'embrassements.

Un temps pour chercher, et un temps pour perdre,
Un temps pour garder, et un temps pour jeter.



Un temps pour déchirer, et un temps pour coudre,
Un temps pour se taire, et un temps pour parler.



Un temps pour aimer et un temps pour haïr,
Un temps de guerre et un temps de paix.



La Bible de Jérusalem
Ecclésiaste, chapitre 3


mercredi 21 octobre 2009

LA MAGIE DU CRÉPUSCULE

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..."C'était au crépuscule, à cette heure où les choses se confondent..."
(...)












Lieu de l'expérience: Gengenbach, Allemagne



mardi 13 octobre 2009

IMPRESSIONS COSMIQUES

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Il y a des choses impossibles à photographier ...



musique d'accompagnement ;) : ici






nouvelle rubrique du blog : graphisme


jeudi 1 octobre 2009

VOYAGES NOCTURNES D'UN ESCARGOT

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Je suis tombé dans le sommeil
glissé sous ma couette, en douceur...



la forêt était ma gardienne merveilleuse



et le silence s'est fait



emporté par la folie des rêves




je suis descendu au fond de l'océan



j'ai vu l'infini du firmament
j'ai touché les étoiles



et j'ai fondu dans ces décors magnifiques



laissant mon âme à jamais fidèle

à ce monde sans porte.


escargot le rêveur